Etant dans des rangements divers
pour cause de silence vocal ...
je retrouve une relique :
Mon vieux cahier de poèmes au fond d'un carton !
J'en ai écrits 208 !
Avec le recul, Dieu qu'ils étaient cul-cul !
Mais il faut se souvenir de ces années-là.
1967....1968...1969...et les suivantes ...
Un milieu de nonnes et de curés, une éducation catho-hypocrite
faite de corrections, d'obligations et de culpabilité.
mais en public, de pain béni le dimanche et de révérences.
En 67 j'avais 16 ans .
mai 68 n'était pas encore passé par là ...
On vivait de rêves et de désirs
de mariage , d'enfants et de Prince Charmant.
MAIS PAS TOUCHE AVANT LE MARIAGE !
Les "amours de vacances" débutaient le 30 juin
et se terminaient le 15 septembre .
Puis on attendait, dans le spleen, les vacances suivantes
pour retrouver l'amour de l'été précédent
qui avait occupé notre hiver en pensées.
On n'osait pas écrire bien sûr...
Interdit de telephoner car ça ne se faisait pas.
On attendait...on faisait nos études .
Mes poemes ont été ecrits l'hiver suivant l'été, bien sûr.
Le rêve et l'imaginaire prennent le dessus !
La vie virtuelle j'ai connu avant l'heure !
Et l'année suivante....la deception en général !
Inutile de dire que bien souvent ,
les garçons étaient aussi nouilles que les filles !
***
Mon dernier poème , il y a une vingtaine d'années.
Un peu plus mûre la vieille qu'en 1967 !
Un p'tit peu mais pas plus
Approche-toi
Tends les bras
Un p'tit peu mais pas plus !
Viens à moi
Fais ce pas.
Aime-moi
Accroche-moi
Un p'tit peu mais pas plus !
Ne crains rien je suis loin.
Pense à moi
Souris-moi
Un p'tit peu mais pas plus !
C'est si bon
C'est si con.
Dans tes yeux
C'est du feu
Un p'tit peu mais pas plus !
Consume-toi
Brûle-moi .
C'est un spleen
Que j'câline
Un p'tit peu mais pas plus !
Car c'est toi
Car c'est moi.
Dans ta voix
Je me noie
Un p'tit peu mais pas plus !
Et je rêve
Et j'en crève.
Sans issue
Est la rue
Un p'tit peu mais pas plus
Un soupir
Un souvenir...
EB