@ Avec des amis comme ça, pas besoin d'ennemis !
( mais j'ai gardé les mails ........hé ! hé ! hé ! )
Quel monde politique pourri !
Voilà ce qu'on a fait entrer au Panthéon
pour le centenaire de la Grande Guerre !
Sachez vous en souvenir ...
Le poème qui suit a été écrit en 1924 par Jean Zay, avant d'être, sous le front populaire, ministre de l'enseignement public...!!!
Ils sont quinze cent mille qui sont morts pour cette saloperie-là.
> Quinze cent mille dans mon pays, Quinze millions dans tous les pays.
> Quinze cent mille morts, mon Dieu !
> Quinze cent mille hommes morts pour cette saloperie tricolore…
> Quinze cent mille dont chacun avait une mère, une maîtresse,
> Des enfants, une maison, une vie un espoir, un cœur…
> Qu’est ce que c’est que cette loque pour laquelle ils sont morts ?
> Quinze cent mille morts, mon Dieu !
> Quinze cent mille morts pour cette saloperie.
> Quinze cent mille éventrés, déchiquetés,
> Anéantis dans le fumier d’un champ de bataille,
> Quinze cent mille qui n’entendront plus JAMAIS,
> Que leurs amours ne reverront plus JAMAIS.
> Quinze cent mille pourris dans quelques cimetières
> Sans planches et sans prières…
> Est-ce que vous ne voyez pas comme ils étaient beaux, résolus, heureux
> De vivre, comme leurs regards brillaient, comme leurs femmes les aimaient ?
> Ils ne sont plus que des pourritures…
> Pour cette immonde petite guenille !
> Terrible morceau de drap coulé à ta hampe, je te hais férocement,
> Oui, je te hais dans l’âme, je te hais pour toutes les misères que tu représentes
> Pour le sang frais, le sang humain aux odeurs âpres qui gicle sous tes plis
> Je te hais au nom des squelettes… Ils étaient Quinze cent mille
> Je te hais pour tous ceux qui te saluent,
> Je te hais a cause des peigne-culs, des couillons, des putains,
> Qui traînent dans la boue leur chapeau devant ton ombre,
> Je hais en toi toute la vieille oppression séculaire, le dieu bestial,
> Le défi aux hommes que nous ne savons pas être.
> Je hais tes sales couleurs, le rouge de leur sang, le sang bleu que tu voles au ciel,
> Le blanc livide de tes remords.Laisse-moi, ignoble symbole, pleurer tout seul, pleurer à grand coup
> Les quinze cent mille jeunes hommes qui sont morts.
> Et n’oublie pas, malgré tes généraux, ton fer doré et tes victoires,
> Que tu es pour moi de la race vile des torche-culs.Jean ZAY